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Fondamentalement, les tekk sont des jardiniers de taille colossale. C’est l’aspect le plus important de leur identité culturelle : ils sont placés au-dessus du monde pour surveiller et guider toutes les espèces à leur portée.
Croyances et symbiose avec les arbres harlech.
Outre leur intérêt dans le maintien de l’équilibre et de l’ordre entre les tikedi et eux-mêmes, le meilleur exemple de leur protection est leur symbiose avec les arbres harlech qu’ils occupent. Ces arbres massifs fournissent les fondations de leurs villes, et semblent d’ailleurs fournir un certain nombre de nutriments essentiels, puisque les tekk croient fortement être incapables de vivre loin de leurs arbres très longtemps. En retour, les tekk ont créé une caste entière de leur société dédiée à la défense de l’arbre et des forêts alentours, ainsi qu’une autre vivant tout le temps auprès de lui pour le garder fort et en bonne santé.
Même leurs croyances sur l’univers sont basées sur leur cohabitation avec cette plante d’une grande longévité : la superstition tekk affirme qu’en tant que ses gardiens, ils peuvent accéder physiquement aux souvenirs des événements passés grâce à l’ingestion d’un fragment de l’arbre – qu’il s’agisse de pollen, d’écorce, ou de feuilles – sur le site d’un anneau de croissance formé par l’arbre lors de l’année à laquelle ils ont l’intention d’accéder. Que cette affirmation soit vraie ou non est inconnu. Si c’est vrai, alors on ne sait pas plus comment une chose pareille serait possible. Indépendamment, ils croient que la mémoire longue de la génération est la mémoire de l’arbre, et non la leur, et que leur capacité à accéder à ces archives est la preuve de leur destin en tant que modeleurs du monde qui les entoure. Ils possèdent une large vision du passé, ainsi qu’une très bonne vue du monde depuis leur perchoir placé loin au-dessus, ce qui leur donne un vaste royaume sur lequel ils règnent aussi bien que dans le temps que dans l’espace. Ils font cela avec un profond sens du devoir et des responsabilités, et en retour ne prennent pas à la légère ceux qui les dérangeraient dans leur tâche. Tout comportement déviant affiché par ceux qu’ils considèrent « sous leurs ailes » est vu comme une corruption.
Il est crucial de noter qu’ils ne se considèrent pas comme des dieux, mais davantage comme des serviteurs soignant et gardant ce qui était déjà en place lorsqu’ils commencèrent.
Hiérarchie interne
Parmi leur propre espèce, les tekks sont séparés en différentes castes, chacune ayant une tâche différente mais importante. Les individus sont identifiés par l’addition d’un suffixe à leur prénom. Par exemple, Renn appartient à la caste des soldats/éclaireurs, notée par le suffixe tekk, et donc son nom complet est Renn’tekk. On pourra remarquer qu’étant la seule caste à passer une portion de temps significative au delà du Cratère en rencontrant des tikedi, et donc leur nom de caste ayant souvent été entendu dans leurs paroles, c’est de là que vient le nom des tekk. Il semblerait que les tekks n’ont pas de nom pour les englober en un tout.
Une des positions les plus respectées est celle de rekk – laquelle est occupée en solitaire – qui a la charge de la gestion générale des affaires externes, en particulier les tikedi. Il dirige les tekk pour surveiller et rapporter l’activité des tikedi, et abattre les individus qui ont endommagé l’équilibre. C’est sa responsabilité de protéger le Cratère des influences extérieures dangereuses, et de garder le peuple satisfait que leur foyer est sûr tout en encourageant le développement de l’espèce des tikedi. C’est une tâche délicate et difficile, transmise uniquement à ceux qui ont vécu suffisamment longtemps pour gagner la sagesse et l’expérience nécessaire pour la mener à bien.
Morts dignes
Les tekks ne craignent pratiquement pas leur propre mortalité. D’une part, leur confiance réside dans leur nature de prédateurs et de tueurs: en tant que ceux qui côtoient souvent la mort pour survivre ou pour effectuer leur tâche instinctive, ils voient la mort d’avantage comme une phase naturelle de l’existence que comme une inconnue. Pour eux, il s’agit d’un cycle : celui qui meurt nourrit les autres, qui grandissent pour finalement mourir et nourrir à leur tour, et ainsi de suite. Tous sont donc connectés et grandissent ensemble, et à travers de nombreux cycles, les espèces évoluent. Ils ont tendance à faire face à leur disparition finale – que ce soit par l’âge, la maladie, une blessure, ou par un sacrifice ultime pour le bien-être des tikedi – avec un détachement incroyable. Leur croyance en la mémoire longue de l’arbre et leur symbiose les aident également. En résumé, ils naissent, vivent et meurent en tant que partie de l’arbre lui-même et, aussi longtemps qu’il vivra, ils vivront aussi, sous une forme ou une autre.
L’exception à la règle est lorsque la mort d’un tekk est le résultat direct de la violation des règles du Cercle. Si un tekk est illégalement tué au plus profond de son territoire, ou lors d’une traque pour tuer un tikedi condamné, ou lors de toute autre violation des lois, c’est une grande tragédie. La croyance que le souvenir est partagé par tout le groupe via l’arbre harlech signifie qu’un tekk assassiné est comme une tache restant pour toujours dans la mémoire à long terme de l’arbre, un vide à l’emplacement d’une vie non archivée, et cela endommage le peuple tekk dans son ensemble. La trahison ne peut pas être effacée.